29.1.11

Le Magreb, vu de Marseille

Un vent de fraîcheur, un vent de folie, un vent de changement souffle sur nos voisins méditerannéens. D'ici, du haut de la corniche samathanaise, le Magreb est loin et pourtant si proche. Simplement, de l'eau qui sépare deux communautés jointes dans leur sang et leur histoire.

Bien qu'il y ait plus d'Algériens d'origine que de Tunisiens ou d'Égyptien à Marseille, les nouvelles qui nous parviennent de ces deux derniers pays de l'Afrique raisonnent d'une manière bien particulière. Mes patients, mon entourage, tous connaissent quelqu'un qui se retrouve pris ou participe à cette révolution (car s'en est bien une) politique. Beaucoup espère que ces agitations donneront naissance à un état démocratique, quelques uns craignent l'islamisation des institutions politiques mais tous reconnaissent l'importance du mouvement populaire. Doit-on souligner malheureusement que la seule «vraie» démocratie de la région n'est pas un état franchement prospère ni démontrant une organisation louable?

Du point de vue d'une vieille démocratie aseptisée et engluée, je suis heureuse que ces gens décident de participer fortement au devenir de leur société, triste des morts en Égypte qui tombent sous le coup de leur propre force de sécurité, inquiète de la possibilité de dérapage dans un autre extrémisme mais surtout fière que l'image de la démocratie reste source d'espoir pour tant de peuples qui se sont satisfait dans le passé de pastiche étatique.

Malgré tous nos efforts, nous n'avons pas démoli cette icone qu'est la Démocratie: il serait peut-être temps de prendre le temps de reconnaître notre chance.

2.1.11

Noël à Paris

Noël : départ du sud de la France pour le Nord décoré

22 décembre, anniversaire de ma chère soeur, il fait chaud: 18°C! La Méditerranée semble vouloir se battre avec le ciel pour définir la couleur du plomb, la grisaille est à l'honneur, percée par quelques décorations. Esprit de Noël? Valises emplies de victuailles, oui, mais les demoiselles de Samathan étaient encore en recherche de cet exubérance qui marque l'arrivée du temps des Fêtes.


Après un TGV BONDÉ et des retrouvailles avec Paris lui-aussi débordant de touristes en tout genre (je crois que je vais développer une agoraphobie acquise ou peut-être bien une misagorie... Je DÉTESTE les foules), Noël me semble plus présent. 0°C, légère neige au sol, décoration importante (voir un bref aperçu des Champs Élysés), recettes à préparer pour le Réveillon et le jour de Noël, l'esprit des Fêtes commence à s'imposer ainsi que le rappel du corps: tu es fatiguée ma vieille...


Noël catholique

On pourra dire ce que l'on voudra sur le principe religieux ou autre, juger de la pertinence ou de la véracité du contenu de la religion, personne ne peut nier la formidable qualité des contenants que l'Église a inspiré (et souvent financé). Ces oeuvres que l'on peut admirer avec des centaines de milliers d'autres touristes ont été bien sûr créées pour le plaisir des riches et puissants mais quel héritage culturel!!



Musée et architecture

Paris est aussi la ville des Musées en tout genre, dont souvent les bâtiments me semblent plus intéressants que ce qu'ils abritent. Louvres, avec la jonction du moderne et de l'ancien, monumental Panthéon, solennelle tour Saint-Jacques, ces monuments nous rappellent bien par la pierre la grandeur de l'imagination humaine!



Une bonne année 2011

Finissons ce court message en vous souhaitant à tous une très bonne année 2011. Beaucoup de petits et grands bonheurs, de joies et surtout autant de souvenirs que possible!

1.1.11

Rétrospective 2010 -

Une nouvelle année emplie de promesses, un nouveau chapître qui commence comme il se doit par un résumé du chapître précédent.

2010 fut l'année des changements, de l'adaptation, du stress... Rien je crois ne pourra dépasser le niveau d'anxiété des examens du Collège Royal: marathon intélectuel, guerre des nerfs tant pour l'entourage que pour l'examiné... Et pourtant, la joie ressentie à la fin du périple, à l'annonce du verdict, tant formidable soit-elle, est de courte durée. Retour à la réalité. Cette charnière fantasmée pendant tant de mois ne fait que relier deux états dont chacuns ont leurs difficultés.

Je ne peux pas écrire que mon début de pratique fut difficile: faire ce que l'on aime est rarement une corvée lourde. Mais tellement de chose à prévoir, à monter, à espérer, mes pensées étaient déjà à l'automne quelques secondes après ma première entrée dans ma nouvelle peau d'anesthésiologistes. Planifier un fellowship est un travail, la réalisation de l'échéance est un calvaire, la matérialisation, une source d'inconnu.

Et l'arrivée à Marseille, évènement dont je vous ai déjà relaté les tenants et aboutissants. La ville et l'organisation de travail (quelle expression!) incarne en fait la désorganisation. Stress et fatigue, journée de 12 heures, apprentissage d'un nouveau système dont certaines bases vont à l'encontre des valeurs acquises en 11 ans d'université (hierarchie, décision médicale basée sur l'opinion, implication professionnelle des apprenants laissant à désirer, structure d'enseignement ne tenant qu'à un fil...) mais apprentissage formidable sur soi-même, sur l'art de la régionale, sur la prise en charge du patient pédiatrique, sur comment se sortir d'une situation qui avait tous les ingrédients pour dégénérer! Deux côtés d'une même médaille.

Bien sûr, il y a le velour de ne pas être seule, de découvrir un pays magnifique et tellement différent, les voyages qui permettent l'évasion d'une réalité quelque fois dure. Des photos et des souvenirs, des histoires à vous raconter sur ces pages.

Et maintenant, 2011. Le terrain est bien déblayé, j'en vois toutes les embûches, les racines, les trous et les montagnes. J'en vois toutes les merveilles, les opportunités... Je me souhaite seulement pour l'an prochain de pouvoir prendre... des vacances!

Bonne année à tous! Je serai de retour au pays avant le passage à la dernière année du monde (si l'on se fie à tous ces scénario catastrophes)...

Prochain message: Paris, terre de la saison des Fêtes des Girard