15.12.10

Réflexions sur le système d'éducation médicale

Un journal est-il quelque chose que l’on écrit quotidiennement ou simplement un recueil général sans connotation quotidienne, amoncellement de papiers permettant de décharger l’esprit de ce qu’il ne sent pas capable d’intégrer?

Le travail européen est à la fois semblable et dissemblable au travail nord-américain. Les chemins pour devenir le même professionnel sont si différents qu’il m’est difficile de me positionner face à ce système d’éducation sans incorporer dans mon jugement plus de préjugés que d’évaluation objective.

Sommes-nous trop rigide de notre côté de l’Atlantique? Agrément, CanMeds, examens standardisés, exigences, structure, LCME, CRMCC, CMC… Ces structures nous aident-elles à faire de meilleurs médecins? Sont-elles la résultante de notre culture ou un essai pour combler notre crainte du doute, de l’inégalité de compétence? Question encore plus pernicieuse : ces balises atteignent-elles vraiment leur but que nous leur fixons avec tant de sérieux?

Ma maigre expérience ne me permet pas de conclure mais d’observer : la formation ici est dépendante de l’exposition des services et du chef de service beaucoup plus que dans notre système. L’expérience permet ici une richesse concentrée dans un petit domaine que notre système basé sur une compétence minimale élevée permet moins…

Alors, quel est le meilleur? Je ne sais toujours pas…. À suivre!

4.12.10

Strasbourg la vieille, Strasbourg la neige

En route vers le Nord, les différentes lectures sur l'Alsace semble préparer le visiteur à un changement de climat, un changement de perspective aussi. Le Nord versus le Sud, la géopolitique mondiale vue à l'échelle d'un hexagone de plusieurs millions de Français...


La ville de Strasbourg se présente comme une antithèse à Marseille et pourtant, je reste perplexe sur leurs différences. L'Alsace séduit ma nature plutôt nordique, on y sent un désir d'ordre et d'organisation renforcé par l'importance qu'a la ville pour l'Europe. Et cependant, lors des visites des marchés, la foule, les touristes, l'urbanisme de la ville présente un brin de désordre, de folie latine qui nous rappelle que la France n'aime pas la perfection sans tâche.


Les canaux sillonent la ville soulignant l'architecture particulière que forme les lieux de culte de différentes confessions entouré de nombreuses bicoques typiques. Malgré la foule, on ne peut que se sentir petit et seul devant ces batisses gothiques d'un grandeur formidable.


Mais Strasbourg n'est pas important que pour l'Europe... C'est aussi la capitale de Noël et ses marchés de Noël, qui se sont étendus à des villes et villages comme Colmar et Kayserberg qui gardent plus facilement leur nature alsacienne que Strasbourg qui se montre de plus en plus commercial.

Les villages alsaciens l'hiver, avec leur vin chaud, leur neige et leurs marchés sont un baume à ne pas manquer!!

20.11.10

Malade... complètement malade!

Il fallait bien que je sois dans un climat des plus tempérés pour choper la crève comme les Phocéens disent...

La semaine dernière a vu les derniers moments de l'expérience fellowshipéenne d'une amie. Peu importe la difficulté des moments, quitter cette terre qui vous a accueilli pendant tant de mois reste une source d'angoisse. On le sait tous: la Méditerranée finit par vous manquer même si vous êtes si heureux de la quitter. C'est le paradoxe que je suis sûre d'expérimenter!

Par ailleurs, Montpellier est une ville formidable en terme d'urbanisme. Développée sur la base de la mégalomanie d'un homme, dont la ville pour le deuil depuis plusieurs jours (tiens, ça me fait penser un peu à Montréal), l'organisation urbaine est saisissante de clareté, surtout pour la néoMarseillaise que je suis. Le chaos est présent bien sûr (nous sommes toujours dans le Sud) mais il a été canalisé dans une direction, focalisé sur une grande place ouvrant sur la vieille ville qui, en se parant de ses atours des Fêtes, invite franchement le consommateur à la dépense. La vaste Place de la Comédie est à voir au moins une fois... Très différent de la Place Rosseti à Nice (qui rappelle la Place Saint-Marc de Venise), la place très commerçante souligne l'étroitesse des rues du Vieux Montpellier tout en ouvrant le regard sur l'esplanade et sur... le centre commercial! Un peu américain? Pourtant non...

Mais n'oublions pas la raison première de mon passage à Montpellier: pour enrichir l'expérience française, je me suis inscrite finalement à un cours universitaire: le diplôme des techniques ultrasonographiques en anesthésie-réanimation. Je ne vous dis pas les commentaires de ma soeur sur mon incapacité à avoir un horaire normal.

Comme pour souligner les dires de ma chère soeurette, et bien, l'état viral semble vouloir avoir raison de ma voix, de mes sinus et de ma patience... Weekend repos!

10.11.10

Nice



Comment résumer une ville en un weekend ou en quelques lignes? Les premières impressions de Nice, lorsque l’on arrive par le train, sont conflictuelles : la ville est Opulence, quasi ostentatoire avec ses multiples églises, ses rues emplies de belles personnes et de magasins cossus mais la gare fait face à un quartier que l’on pourrait qualifier de socio-économiquement défavorisé.



Arrivées sur la célèbre Promenade des Anglais, on tombe sous le charme. Il est impossible de résister : on sent le désir de l’administration de conserver parfaits l’urbanisme et l’architecture pendant que la mer se rappelle à vous par grand bruits de vagues qui se fracassent sur les galets. Nice est l’incarnation du calme, du bien-être que permet l’existence sans souci monétaire.



Il faut voir Nice, j’y retournerai avec plaisir, en basse saison, alors que les quelques touristes qui restent se fondent dans une population qui souffle enfin, après le départ des masses. Peut-être est-ce cette langueur qui teinte le temps et l’ambiance du soleil couchant.


1.11.10

Saint-Rémy et les vignobles

La visite des environs provencaux a été parsemée de grandes et petites découvertes, de celle qui ne se font qu'avec l'attention et du temps...

Saint-Rémy est une jolie bourgade qui est habituée aux touristes, même en fin de saison. Malgré les difficultés pour trouver notre hébergement (il est parfois ardu de différencier la sortie de cour de la rue officielle), le séjour «chez l'habitant» fut mémorable: une dame avec une expérience formidable, un mas provençal emplie de livres, de souvenirs des quatres coins du globe et surtout d'histoire familiale comme il n'en existe qu'en Europe. Si vous désirez une expérience plus que particulière, L'Harmas est votre lieu de repos!




Sur le chemin, à Orgon, se trouve le monastère de Notre-Dame de Beauregard, qui de son nom nous indique la qualité de la vue qu'elle offre aux visiteurs. Il faut cependant être brave pour monter en automobile: on grimpe à flanc de montagne sur un peu plus d'un kilomètre -- fossé ou montagne, choissisez votre peur!!



Ensuite, les vignobles nous charment par leurs arômes, leurs vignes légères qui jouxtent les oliviers chargés, les batiments qui invitent à s'asseoir, parler et déguster.

Des recommandations? Plusieurs, l'expérience est tant personnelle! Mais, voici quelques vignobles qui ont touché mes papilles:

Valdition! Valdition, Valdition!! (un vignoble sans prétention, un accueil formidable!)

Chateau de Beaupré (des vins de garde à saisir)

Domaine de L'Estoublon (propriété du fils de la dame de L'Harmas, formidable propriété, vins assez chers, bon petit bistro selon les gens du coin)








Mais il faut revenir à la réalité! Demain commence une nouvelle étape: je suis séniorisée! Des nouvelles dès la fin de la semaine de mon périple hospitalier!

24.10.10

Vacances... finalement

Vous avez bien lus, j'ai décidé la semaine dernière de prendre quelques jours de vacances. Un petit coin de Provence était au menu de ces quelques jours. Pour débuter, Aix-en-Provence, une première pour ma soeur, nous a permis d'ouvrir l'appétit des filles Girard.





16.10.10

Calanques Cassis

J'avais tout simplement oublié de vous montrer un peu les calanques qui furent un peu de mon calvaire.



Leçon apprise: monter n'est jamais le problème, c'est dans la descente qu'est tout l'art et la difficulté du trekking! J'adore la marche mais je vais me contenter des inclinaisons à moins de 50 degré (malheureusement ou heureusement).



Mouvement national...

Mon assiduité à ce blog semble suivre une pente inverse de la mobilisation dans les rues de Marseille...

Dans la cité phocéenne, comme dans le reste de l'Hexagone, le Mouvement national prend de l'ampleur et par le fait même, du chaos. Ce qui a commencé en procession rangée dans les rues des plus grandes villes (Paris, Lyon, Rennes, Marseille...) a redoublé d'ardeur dans les dernières semaines. Les journées de grève générale (pardon, action citoyenne) avec ces centaines de milliers à quelques millions... D'ailleurs, comment ce fait-il qu'une méthode statistique IDEM appliquée par deux corps opposés donne des résultats si différents? L'écart type de cette méthode est vraiment ÉNORME!!!

Bref, ces journées se succèdent mais la mobilisation ou la grogne ne cesse jamais totalement: grève rotatoire des corps de métier (surtout les transports qui donnent du fils à retordre pour aller et revenir du travail), raffineries et port bloqués (qui donnerons bientôt du fil à retorde pour aller et revenir du travail), grève des techniciens d'hygiène publique (rappelez-vous Toronto et imaginez Marseille...), lycée bloqués, étudiants en grève... En fait, on constate que la situation semble n'être plus sous le contrôle de degun, de personne quoi!

Nous sommes deux québécoises à regarder cette lame de fond balayer un pays qui cherche à reprendre son souffle, sa gaieté, sa vie politique: une situation qui rappelle malheureusement combien nous avons abandonnés la notion de possession de l'espace politique dans notre patelin à nous...

J'espère que les éboueurs vont reprendre vite le travail, le mistral d'automne cache - pour l'instant - l'odeur mais ça commence à chlinguer au Vieux Port...

16.9.10


Première journée grise à Marseille et première journée où je sors de l'hôpital avant 18h00... Rattrapons le temps perdu!



Samedi dernier, les trois Girard marseillais s'en furent à Aix-en-Provence. Ville magnifique, baignée de soleil, à peine à une trentaine de minutes de Marseille, c'est un autre rythme, une autre chanson qui bat entre ces murs. Le jour du marché, le matin, la ville est envahie et palpite de 8h00 à 13h00 puis retrouve sa valse bien particulière.



Dimanche, se fut un court bain dans la bourgade formidable de Cassis (à prononcer à la Provençale Caci). Emplie de touristes, la visite me laisse un souvenir aigre-doux, un goût d'inachevé qu'il me faudra compléter. Je crois que Cassis ne se visite pas sans les calanques, sans un maillot et sans prendre le temps... C'est une ville à découvrir dans toute sa saveur et ses couleurs!

7.9.10

De la visite

Les premiers jours au travail pourraient être qualifiés de chaotiques: une première journée agréable, installation dans mon bureau, suivi de deux jours de baisse d'activité (c,est la rentrée, pas question d'opérer des enfants de manière élective!), puis week end, puis une bonne journée de travail, puis grève. Arrivée au bloc comme une belle-mère dont on attendait plus la visite.

L'organisation d'un bloc opératoire est un drôle de phénomène, empli de forces diverses, d'inertie et de propulsion, qui est formidablement représentative du groupe sociétal qui y travaille. Ici, le but n'est pas de terminer le programme le plus rapidement possible mais bien de faire le programme... Et de prendre le temps d'en discuter, de prendre le café, de socialiser au travail d'une manière que plus d'un de chez nous trouverais... particulier.

Et pourtant, j'imagine mal le bloc fonctionner d'une autre façon. Les gens semblent fondamentalement heureux de leur situation et les patients ne s'en plaignent pas.

Finalement, il n'y a probablement pas de meilleur fonctionnement, de meilleur gestion: chaque administrateur devrait plutôt se questionner sur la meilleur méthode pour les gens qu'il tente d'organiser...

Mes parents sont arrivés aujourd'hui: j'espère que la cité phocéenne se présentera sous le même visage qu'elle s'est présentée à moi...

29.8.10

La plus belle station de métro du monde...


Un de mes amis m'a dit un jour que Marseille possédait la plus belle station de métro du monde. Et il avait raison! Sur les quais du port, au centre du quai central, la sortie de la station Vieux-Port donne directement sur les bateaux. Magnifique vision qui émerveille plus que les yeux: l'embrun et le poisson se jettent littéralement à votre nez. Si vous venez à Marseille, pour résumer la ville, il faut prendre cette sortie.



Marseille est une ville pleine de contradictions. Magnifique sous le soleil, beaucoup de ses quartiers sont sales, odorants ou entretenus sans grande application. Peu de Marseillais sont vraiment de Marseille mais j'ai rarement vu autant de citadins se montrer aussi loyal à une ville.

Marseille, ville portuaire, tourne autour de la mer, du port, du soleil... N'essayez pas d'aller plus vite que le rythme naturel de cette ville du Sud: ce serait comme les vagues qui frappent les falaises de calcaires sur la corniche... Il faut suivre ces vagues et accepter de se mettre au pas.



Hier, un vent, que les Marseillais m'affirment être moins fort que le Mistral, est venu de la mer. Fort. Très fort. Du haut de Notre-Dame de la Garde, c'était sans égal: avec tout mon poids (et je ne suis pas légère), je peinais à tenir à la verticale. Peu de bateau sur la Méditerranée, une houle formidable et surtout, un ciel clair, sans pollution, sans humidité, sans égal. Un vent déchaîné qui faisait de la mer et du ciel, deux surfaces d'un bleu parfait, seulement parsemées de petites tâches blanches.

25.8.10

Les premiers pas dans Massilia

Bientôt 2 jours que je suis à Marseille!

Les gens sont très accueillants, le mère de ma propriétaire est une perle d'un haut de son vert 82 ans et le quartier est calme.


Leçon 1: s'assurer de la topographie ET de la toponymie d'une ville (ouch! les mollets sont très utilisés pour venir à mon appartement)

Leçon 2: sans chèque, pas de portable, sans loyer, pas de banque, pas de carte Tranpass (le transport en commun), pas de chèque, pas de portable...
Leçon 3: la mer qu'on voit danser, le long des golfes clairs.........

23.8.10

Attente en zone internationale réglementée

Plus qu'une heure avant le départ, moment sandwich et chips pour le prix d'un bon repas sushi (imaginez le prix du repas sushi....).
Les aéroports ont ceci de formidable qu'ils forcent les gens à parler à des inconnus, à se montrer peut-être plus sociable que leur nature. La promiscuité peut-être ou cette impression que le temps ne s'arrête jamais... Cela viendrait-il du fait que l'on garde à l'esprit que pour chaque individu (et je crois même les employés quelquefois), l'aéroport est un lieu de transit agréable qui signifie découverte.
Aujourd'hui, dans ma petite tête, c'est plutôt le stress qui domine... L'anticipation, la crainte, l'excitation se mélange comme un bizarre de cocktail.

Allez hop! Prochain arrêt: Marigny-Provence!

14.8.10

Plus que sept petits jours... Je pars officiellement le 23 août!

Tous les papiers sont en règle (qui aurait dit que cela serait possible!!!) Attendons le prochain rallye es bureaucratie en terre provençale!

Philosophie de la semaine: penser à paqueter le plus de chose et laisser de côté les préjugés: ça prendrait trop de place dans la valise.

Espérons que Air Sardine s'est mis au format truite (question que les sièges soient un peu plus large)

Prochaine étape: MARSEILLE

17.7.10

LE décompte....

Plus que 35 jours avant la date d'envol, la date de changement, la date butoir...
Tellement de choses à faire, de gens à voir! Visa finalement obtenu: le 14 juillet en plus (ils ne m'ont pas chanté la Marseillaise tout de même quoique l'a propos aurait été saisissant!). Il s'agit vraiment d'une course à obstacle digne de la maison des fous dans Astérix, avec ses documents nécessaires mais non spécifiés, ses heures d'ouvertures particulières...
Plus que 35 jours pour ne rien oublier pour 14 mois!